Le point de départ de ce qui fut une aventure 

Au début de l’année 1999 ma compagne et moi-même sommes partis à la recherche d’un lieu pour habiter et travailler .Ma compagne recherche un local pour ouvrir un autre magasin de décoration après un premier rue Pavée au métro saint Paul à Paris et moi-même un lieu pour avoir un espace agence. Contons l’histoire.
Début Avril 1999 on nous fait visiter un lieu rue saint Nicolas située entre la rue du Faubourg saint Antoine et la rue de Charenton .Il s’agit d’un immeuble qui a 5 étages au-dessus du rez de chaussée qui fut construit en 1805 sur la rue avec un jardin et complété plus tard par une partie arrière avec une cour entre les 2 parties. Il ne s’agit pas d’un immeuble avec des locaux habituels comme un appartement ou une surface de magasin.
On entre par une porte de garage et l’on se trouve dans un espace indéterminé avec dans un coin un escalier en bois qui mène vers les étages supérieurs ; puis en s’élevant on ne trouve que des planchers avec des escaliers assez large en bois au milieu entre la partie arrière et avant du lieu .Enfin on arrive au 5éme étage et l’on saisit alors qu’il y a eu autrefois une cour entre 2 parties de l’immeuble, l’une sur cour et l’autre sur rue mais qu’elle a disparu .

Un toit la couvre en entier et  le vide de la cour a été couvert étage par étage  par un plancher .Il nous apparaît des morceaux d’escalier entre ces planchers et les 2 parties historiques de l’immeuble .

Impression et la suite devant un « non lieu » fermé depuis des années 

La première impression est assez mitigée face aux travaux d’ampleur  après obtention d’un permis de construire et un permis de démolir .

Après discussions et revisite nous comprenons que ce lieu fut autrefois un espace d’exposition de meubles avec accès par un autre immeuble de la rue du Faubourg Saint-Antoine.

Cet immeuble d’habitation avait 2 petits commerces.au rez de chaussée et des logements. Il fut loué en bail commercial en 1928 à un marchand de meubles qui procéda à la transformation des lieux en détruisant cloisons et cheminées et à l’installation de ces planchers en couvrant la cour d’origine.

Le permis de construire ,le projet et les difficultés 

Avant nous bien des gens ont du visiter les lieux comme les banques et promoteurs liés mais ils avaient jugé t’affaire trop risquée .L’appel d’offres classique sans retour et ensuite le chantier l’a montré par toutes les reprises de structure, de bois abîmés.
Apres une pré-étude qui nous montrait que nous pouvions installer notre projet : boutique sur 2 niveaux ,des appartements nous signâmes une promesse de vente fin Juin 1999 et une vente globale !e 12 Octobre en indivision et le 29 Décembre 1999 un partage de lots crées avec un règlement de copropriété pour pouvoir déposer un premier PC fin février 2000 .Après des mois de discussion suite à une obtention de PC sous réserve de démolir la partie du 5éme étage sur Rue, ce qui changeait la finalité d’habiter, nous finissons par obtenir le PC pour passer aux travaux .
Après de nombreuses recherches pour trouver une entreprise de maçonnerie sans succès un ami m’adressa un maçon italien avec qui nous pûmes démarrer en Septembre 2001 complété par une entreprise de charpente métallique et serrurerie que je trouvais sur un chantier voisin.
Ce fut le noyau fondamental .Sans leur savoir et efficacité rien n’aurait pu se faire sans oublier le bureau d’études structure indispensable et très sollicité.

Le chantier après obtention du permis de construire 

Indiquons maintenant le contenu du permis de construire :un sous-sol avec caves et machinerie ascenseur ,un magasin sur 2 étages (RDC et 1er étage ) 2 Duplex(3éme /4éme Rue 4éme cour/5éme rue et cour)2 ateliers sur cour et 2 petits appartements, création de parties communes pour distribuer par Escalier et ascenseur et paliers.
Devant la particularité du chantier aucun engin n’était installable mis à part treuil au sommet très utile et une sapinette pour creuser les caves avec évacuation des gravats à la brouette vers un petit camion devant la porte garage existante.

Le but recherché et les points à signaler 

Le but recherché fut de conserver tout ce qui pouvait l’être au niveau de l’existant.
Il a été voulu un caractère que donne le métal dans les châssis vitrés comme dans la cour avec les parties communes et la verrière au-dessus du magasin.
La visibilité des transformations est totale à l’intérieur tant aux niveaux des parties de circulation avec façade vitrées dans un esprit d’atelier qui est l’histoire du faubourg st Antoine ainsi que sur la transparence donnée par la verrière et l’aspect fermé et léger du claustra blanc métallique mis en mitoyenneté avec l’immeuble voisin
Le claustra séparatif avec la copropriété voisine évite une chute d’objets sur la verrière et par sa couleur assure une meilleure luminosité.
La façade sur rue a été transformé en entier au rez de chaussée et à partir du 4éme étage avec sa terrasse sur rue .
Le chantier démarre par la mise à nu des plafonds dans les étages pour visualiser l’état des poutres bois des planchers et le creusement du sous sol partiel sous l’emplacement de la cour et l’escalier depuis les caves.
Puis la suite s’enchaîne avec la structuration du magasin sur rue en creusant pour permettre une hauteur suffisante au premier étage ,poteaux béton ,cloisonnement avec le couloir d’entrée ,structure métallique et plancher métallique avant dalle en Décembre 2000 puis le début des passerelles étage par étage en structure métallique et dalle béton jusqu’à la dernière au 5éme avec l’élévation au fur et à mesure de la cage d’ascenseur avec trémie pour le passage de l’escalier .
Des renforts métalliques par poutres ont eu lieu sur le bâtiment cour et reconstruction complète de la façade sur cour du bâtiment rue puis reconstruction de la charpente et couverture du 4éme étage sur rue avec création d’une terrasse et fenêtres pour la lumière puis du 5éme étage sur cour avec une mezzanine et reconstruction de la partie sur rue avec une petite terrasse et couverture nouvelle en zinc et châssis vitrés pour la lumière.
L’isolation de parois et toiture en entier a été réalisée ; Il y a une ventilation mécanique des sanitaires par extracteur en partie haute pour chacune des parties avant et arrière .
Au niveau des fenêtres sur les passerelles des parties communes, elles sont métalliques avec une partie en verre spéciaux contre l’incendie ainsi que sur la façade cour bâtiment rue avec du double vitrage ; la même chose au niveau  des grandes fenêtres du bâtiment cour au 5éme étage.

Les autres fenêtres sont en bois de chêne avec double vitrage Le ravalement en plâtre projeté à la pompe sur cour a été réalisé en installant un échafaudage complet.
Le sol des parties communes est en bois de chêne, les  portes palière dessinées sont de qualité coupe feu, un éclairage original et peinture du hall d’entrée .En parties hautes il a été gardé des traces de l’ancien lieu dont la trace d’un escalier d’origine ,comme des fresques d’un autre temps .
Les volées d’escalier sont métalliques avec des marches collées en bois de chêne.
Aussi canalisation gaz par une colonne ventilée et accès toiture par un trou d’homme et skydome avec ouverture en cas d’incendie depuis le rez de chaussée. Le chauffage au gaz est individuel avec une extraction des gaz brûles par ventouse.
Une porte métallique d’entrée et grille avec interphone complètent les parties communes avec l’ascenseur.
Installation d’un claustra blanc en séparation de !a petite cour mitoyenne et d’une verrière avec des verres pare flamme très onéreuse à réaliser.

Les documents donnés

Le dossier présente des photos du projet fini Fin Octobre 2001 pour le magasin et début 2002 pour habiter, des photos en cours de chantier puis des documents graphiques issus du permis de construire et des études sur différentes parties et quelques photos de l’état des lieux en avril 1999 .